Les 9 et 10 août 2019, l’équipe de l’initiative citoyenne européenne a participé au festival Arvamus, à Paide, en Estonie, afin de rencontrer les citoyens passionnés par les politiques européennes et désireux d’en apprendre davantage sur l’initiative citoyenne européenne. Les visiteurs ont participé à une table ronde sur la démocratie participative dans l’UE et à un certain nombre d’autres activités visant à améliorer leur connaissance de l’outil.
«Initiative citoyenne européenne»: Démocratie participative pour une Europe fondée sur les citoyens»
Sous le titre «Initiative citoyenne européenne»: Démocratie participative pour une Europe fondée sur les citoyens», des experts européens et nationaux en démocratie participative ont débattu de l’initiative citoyenne européenne en tant qu’outil de participation citoyenne; ses similitudes et différences avec l’initiative citoyenne estonienne et les défis, solutions et bonnes pratiques en matière de démocratie participative en Europe.
Le débat animé par Mall Hellam, directeur exécutif de Open Estonia Foundation,
récoltées; György Schöpflin, ancien député au Parlement européen et rapporteur sur le règlement relatif à l’initiative citoyenne européenne; Pascal Herry, chef d’équipe pour l’initiative citoyenne européenne à la Commission européenne; Pirkko Valge, PDG de Good Deed Foundation; Marta Pardavi, coprésidente du comité Helsinki hongrois; Martin A. Noorkõiv, PDG de la Fondation Domus Dorpatensis, président du conseil d’administration de Good Citizen et membre du conseil d’administration du réseau des organisations estoniennes à but non lucratif.
Qu’est-ce que cela signifie être citoyen de l’Union et comment les institutions de l’Union se rapprochent de celles-ci?
La signification d’être citoyen européen est un élément essentiel pour comprendre ce qu’est la démocratie participative. La notion de citoyen est au cœur de l’idée de l’Union européenne; tout citoyen d’un État membre est citoyen de l’Union. Les institutions européennes mettent tout en œuvre pour rapprocher les citoyens et leur permettre d’être des protagonistes actifs dans le système politique de l’UE. C’est également le cas en ce qui concerne le fonctionnement de l’initiative citoyenne européenne. Par exemple, la Commission européenne a mené une réforme de l’outil pour le rendre plus convivial. Il s’appliquera à partir de janvier 2020. Cette réforme prévoit également que le Parlement européen garantira un plus grand débat autour de chaque initiative couronnée de succès.
Démocratie participative en Estonie et dans l’UE: caractéristiques et défis
Pirkko Valge (PDG de la fondation Good Deed) et Martin A. Noorkõiv (président du réseau des organisations estoniennes à but non lucratif) soulignent que les pays de l’UE présentent de fortes différences historiques en matière de droits de l’homme et de démocratie. L’Estonie a une histoire récente d’activisme citoyen et la société civile commence progressivement à prendre des mesures. Les citoyens estoniens sont particulièrement impliqués dans la protection des enfants et des animaux, ainsi que dans l’éducation et l’environnement.
Marta Pardavi, coprésidente du comité Helsinki hongrois, souligne les défis d’une campagne massive en faveur d’une initiative citoyenne européenne, car elle nécessite de rassembler un grand nombre de personnes et de signatures. La réalisation d’une campagne en ligne par l’intermédiaire des médias sociaux comporte également des obstacles pratiques et juridiques. À cet égard, un problème majeur réside dans le fait que Facebook a introduit des règles très strictes en matière de promotion des campagnes politiques, ce qui peut avoir une incidence sur la possibilité de promouvoir une initiative en ligne.
Elle compare également la situation en Estonie avec celle de la Hongrie. Elle explique que, bien que l’Estonie et la Hongrie disposent d’instruments similaires en matière de démocratie participative, tels que les référendums, les collections de signatures, les outils d’activisme en ligne, les campagnes de financement participatif et l’activisme en Hongrie, il est confronté à un certain nombre d’obstacles. À titre d’exemple, Mme Pardavi a mentionné la «taxe spéciale sur l’immigration». Cette règle prévoit que toute personne souhaitant parler ou discuter publiquement de l’immigration doit payer une taxe, étant donné que l’activité est considérée comme une promotion de l’immigration.
En conclusion, le débat s’est achevé par la question suivante: «Comment obtenir une plus grande participation des citoyens au processus démocratique?» La réponse proposée était que les citoyens ont besoin de ressentir la politique comme une «chose sale», mais quelque chose de bon à participer et que la mobilisation n’est jamais inutile tant que les institutions s’engagent à s’engager dans un dialogue constructif sur les préoccupations des citoyens.
les avis exprimés sur le forum de l’ICE reflètent uniquement le point de vue de leurs auteurs et ne peuvent en aucun cas être considérés comme reflétant la position de la Commission européenne ou de l’Union européenne.

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